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ESPACE GEOGRAPHIQUE DE LA CULTURE DE RIZ
1. Les types de culture
En fonction du climat et de la topographie des régions, les pratiques de culture vont varier. De par ces particularités, nous rencontrons principalement 4 types à travers le monde.
a. La riziculture en eau profonde
Avec ce model de culture, les rizières ont entre 1 et 5 m de profondeur et parfois plus. L’eau provient principalement des crues des rivières, des lacs, ou de l’effet des marées dans les embouchures. Elles sont rarement bordées des diguettes vue l’abondance en eau des régions où le niveau monte soudainement après le début de la mousson.
Ici, le riz est semé à la volée. Le repiquage n’est pas de mise. Les variétés cultivées sont généralement à haute tige avec des feuilles qui flottent sur l’eau en s’allongeant au fur et à mesure que celle-ci augmente de niveau. Ces espèces comportent peu de talles.
Cette riziculture est pratiquée sur le Continent Asiatique, en Afrique et en Amérique Latine. Etant donnée la difficulté à contrôler certains facteurs tels que l’apport en eau, l’utilisation des engrais, ce mode de culture reste peu rentable avec 7% des rizières pour 4% de la production mondiale.
b. Riziculture des plateaux ou montagnarde
Ici, le riz est semé sur des sols secs et peu fertiles. Son principal problème est le faible apport en eau, ce qui affaiblit considérablement les rendements.
On rencontre cette culture sur tous les continents, exception faite de l’Europe. En Asie, elle est pratiquée principalement sur les rives des fleuves quand les eaux se retirent à la fin des saisons pluvieuses. Elle occupe près de 13% des surfaces rizicoles pour seulement 4% de la production mondiale, faisant d’elle la moins rentable.
c. La riziculture inondée
C’est une riziculture pluviale. Elle est pratiquée sur des sols piétinés des bas fonds encadrés par des diguettes pouvant contenir une eau de 25 cm de profondeur. Mais celle-ci peut atteindre des proportions importantes jusqu’à 100 cm. Ces rizières sont non irriguées, leurs sources d’alimentation sont les pluies, les ruissellements provenant des bassins de réception locales et le transfert par gravité.
Il est à noter qu’avec ce type, quand la profondeur de la rizière devient importante, certaines espèces de riz telles que les semi-naines deviennent impraticables. De même, l’emploi des engrais sera faible ainsi que le repiquage. Ce qui affecte considérablement les rendements. Ce type de culture représente 25% des surfaces rizicoles juste derrière le mode irrigué pour 17% de la production mondiale. Elle est rencontrée principalement en Afrique et à Madagascar. Ses risques principaux sont des inondations soudaines et les sècheresses temporaires.
d. La riziculture irriguée
Ce modèle de culture est une riziculture de laboratoire à ciel ouvert et à grande échelle où la majorité des facteurs est manipulable et soumise au contrôle. Les graines sont pré-germées pendant une période de 9 à 14 jours (à Madagascar) ou 40 à 50 jours en Asie. Les plantules sont ensuite repiquées dans les sols préalablement préparés à l’état humide. Selon le niveau de sophistication de chaque système agricole, on aura des repiquages manuels, mécaniques ou aériens (par avion).
Une importante fertilisation a lieu grâce aux engrais minéraux, organiques et verts. De même, des nouvelles variétés de riz sont largement employées comme le riz semi-nain. La combinaison de tous ces éléments fait de ce type de culture de très loin la plus rentable avec 75% de la production mondiale pour seulement 55% des surfaces cultivées.
LES PROPORTIONS PAR TYPE DE CULTURE
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Type de culture
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Part des surfaces rizicoles
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Part des récoltes globales
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Riziculture en eau profonde
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7%
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4%
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Riziculture des plateaux
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13%
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4%
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La riziculture inondée
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25%
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17%
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La riziculture irriguée
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55%
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75%
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On peut constater que sur ces 4 types de riziculture, les 3 premiers ont des parts de récolte déficitaires par rapport aux proportions des surfaces cultivées. Ces déficits se font au profit de la riziculture irriguée qui a une part largement excédentaire sur la proportion des surfaces cultivées. Ce qui explique l’intérêt économique placé en lui. Et cette tendance va croissante vu les projections des besoins en riz de la population mondiale à moyen terme.
2. Les récoltes
Depuis le début des années 60, la production mondiale en riz connaît une croissance régulière et soutenue pour culminer à la fin du millénaire à 410 millions de tonnes. Cette production est inégalement répartie entre les continents. Plus de 90 % de riz récolté dans le monde provient de l’Asie orientale et méridionale. La chine et l’inde se taillant la part du lion avec près de 52.3% du volume produit. Hors de ce continent, le Brésil reste le premier producteur (voir les classements ci-dessous).
Toutefois, il est à noter que la plupart de ces pays produisent tout d’abord pour leur consommation nationale. Ce qui donnera inévitablement un caractère résiduel au commerce international du riz. Sa portion oscille globalement entre 6 et 7 % de la production mondiale. On estime entre 25 et 28 millions de tonnes de riz mises sur le marché international. Cette gourmandise en riz dans sa principale zone de production le relègue inéluctablement à la queue du peloton du commerce international des grandes céréales derrière le blé et le maïs avec 113 millions de tonnes et 81 millions de tonnes respectivement.
L’extrême orient bien qu’étant le noyau des exportations de riz à travers le monde avec 75 % des transactions, reste aussi une zone d’importation de premier plan avec 35 % des importations. On peut constater des échanges intra-extrême-orientaux importants. Ces importations de principaux producteurs résultent des baisses ponctuelles des productions qu’enregistrent certains pays de la région par le fait des aléas climatiques tels que les cyclones, les Tsunami…
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